jeudi 21 novembre 2019

Shine bright like a Swarovski

"Bijou" inaugure ma nouvelle série de petites pièces intitulées "Les fugitives" qui remplacera petit à petit les nymphes.
Ce n'est pas l'objet par lequel je voulais commencer.
En réalité j'en ai d'abord trouvé un autre qui a déclenché l'idée de cette série. 
Spoiler : ce n'est ni une boite à bijoux ni un appareil photo.
Je vous en reparlerais au moment venu. 
Mais c'est un projet techniquement plus complexe alors je voulais commencer par plus simple.
Et j'ai trouvé cette petite boite à bijoux du début du XXème siècle à la brocante.
J'avais déjà repéré le même modèle sur Ebay depuis des mois mais le prix n'était vraiment pas raisonnable.
Celle ci a des petits défauts, le régule est légèrement fendu dessous et le capitonnage est totalement à refaire.
Rien qui ne puisse m'arrêter quoi !
 Elle est magnifique, exactement ce que je cherchais.



Quand à la petite fugitive qui en sortira, j'ai trouvé celle qui a la taille parfaite.


Bon le visage, ça va pas le faire du tout alors j'ai tout de suite envisagé la greffe de visage.
Grace à Nymphe Escampette, je sais bien gérer ça maintenant.


Avant la greffe je décape bien.


Je ponce délicatement aussi.



Je moule un autre petit visage avec le même moule que j'avais utilisé pour Nymphe escampette car elles ont une taille assez similaire.


Et hop on les présente et on fusionne.


Et puis il faut bien poncer pour harmoniser les deux parties.


Je sors le capitonnage en soie et je démonte les petits boutons en bois recouverts de fils pour pouvoir m'en resservir.


Je vous présente la petite fente.


Je colmate à l'intérieur avec de la résine.


Je me débarrasse du superflu.


Et je perce suffisamment pour y glisser une tige filetée.


Tige filetée que je commence à recouvrir de résine en lui donnant déjà une courbe.


pendant que ça sèche, je peux aller au magasin de tissus et dire:
 -bonjour madame je voudrais de la soie rouge.
Mais des fois c'est pas toujours comme on veut et la dame elle avait que du satin.
Bon bah on va faire avec.
J'ai récupéré l'ancien capitonnage pour le recouvrir.
Comme ça, un jour, pitêtre, dans 1000 ans quand les extraterrestre débarqueront, ils pourront étudier le capitonnage resté dessous et conclure que la boite a eu une première vie avec de la soie et que peut être y avait personne qui tentait de sortir de cette boite avant ça.
Et ce serait assez futé de leur part.
Puis ils trouveront mon ADN et me cloneront pour comprendre comment fonctionne mon cerveau.
Mais est ce que mon clone recevra aussi des refrains de chansons qui le conseillent et des images de ses futures pièces déjà terminées  directement dans son cerveau?


En attendant d'avoir la réponse (je recevrai peut être une chanson en réponse), je continue d'ajouter la résine sur la tige.


Je récupère les petits boutons en bois minuscules.


Je les peint en blanc puis rouge.


Je les couds.


Pour que ce soit plus classe je rebouche les petits trous.


Je couds un galon doré autour comme sur l'original.


Et je peint en rouge les petits trous rebouchés.



Le moment le plus jouissif de tout ce projet:
Choisir les strass.
Ce sont des strass Swarovky achetés il y a quelques années pour une autre pièce qui n'a pas vu le jour.
J'ai sélectionné ceux qui pouvaient correspondre à "Bijou".



J'ai tout trié pendant 2 heures.
C'était ma meilleure journée du mois d'octobre.


J'ai continué d'ajouter de la résine pour qu'elle puisse prendre forme depuis le fond de la boîte.



ça donne l'impression à la fois qu'elle fond et s'étire. Un genre de bijou chewing-gum.


Et puis il a fallu faire des petits trous partout pour y loger les strass.
J'ai d'abord fait grossièrement des trous à la perceuse, mais avec différents diamètres de forets 



Ensuite j'ai enveloppé un exemple de chaque taille de strass dans du film alimentaire.
J'ai rajouté de la résine dans chaque trous et appuyés avec les différents strass pour créer une empreinte parfaite de chaque taille de strass.
Ainsi ils tiendront parfaitement en place au moment du collage.



Autant vous dire que c'était très long et minutieux à faire.


Un dernier petit ponçage de l'ensemble avant peinture.


Je passe toujours de l'ocre avant la feuille d'or.



Je ne peux dorer que la moitié de la pièce à chaque fois, pour ne pas mettre les doigts sur la feuille d'or. Sinon les extraterrestres trouveront trop facilement mes empreintes digitales.
Il faut bien les challenger un peu.



Comme le premier tri de strass était trop de bonheur, j'en ai fait un deuxième,
 sur un tapis adapté (un couvercle de boite de glace recouvert de tissus autocollant en flocage) où les strass ne roulent pas dans l'équipe voisine quand tu essaies de les attraper.


J'ai fini la dorrure.
2 fois à la feuille d'Or 24 carats.



C'est mon moment préféré après le tri: Le collage des strass!
ça m'a prit pas loin de 4 heures mais j'ai pas vu le temps passer.
Je sais pas si mon clone aura la même fascination que moi pour tout ce qui brille.
ça me fait comme un shoot dans le cerveau. Vraiment.



Je ne me lasse pas de la regarder sous tous les angles.


J'installe le nouveau capitonnage dans la boite.
Celui du bas n'a plus lieu d'être.



Un dernier petit bisou avant le collage définitif dans la boite.


Le petit Avant-après qui vous rappelle qu'elle revient de loin!


Bien entendu, si vous savez à quoi fait référence le titre de cet article, vous comprendrez que je ne peux vous laissez partir sans écouter ça: 



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