mardi 18 décembre 2018

Pour apprendre à danser

...faut d'abord trouver le bon disque.


On s'en fiche si c'est de la flûte de pan de 1977.
Tout ce qui nous intéresse c'est le titre.
Comme on l'a acheté sur le net, on ne sait pas de quel couleur est le centre du vinyl, alors on prie très fort pour que ce soit orange parce que le projet a été pensé avec un vinyl orange.
Et on remercie l'univers quand on découvre que le disque est orange.



Ensuite il nous faut la paire d'ailes de papillons numero 25.
Elles ont bien sûr étés préalablement plastifiées et passées sous résine.


Et puis pour danser il nous faut une cavalière pour mener la danse.
Et comme elle est déjà accompagnée, on s'eclipse pour la regarder s'entrainer.


Elle se déshabille d'abord.


Une fois toute nue elle fait quelques sauts et divers entrechats pour s'exercer à décoller.


Faut bien penser à s'occuper des ailes numero 25.
les peindre, les tailler pour dorer la tranche, les assembler.


Un petit massage de dos est toujours bienvenu avant le spectacle.



Mais faut pas y aller trop fort quand même!


Elle commence à revêtir son costume.


Les chaussons de danse aussi.


Elle repasse bien tout son costume avant le maquillage.


La voici maintenant prête à revêtir les couleurs flamboyante de la scène.



Il ne reste plus qu'à entrer sur la piste de danse, et faire corps avec elle.


Maintenant, vous pouvez tourner, tourbillonner, danser!

La danse du papillon

Petit oubli de Novembre...
A peine arrivée à la Galerie Albane, déjà vendue!





La danse du papillon, 12 cm.
Disque Vinyl 33 Tours/ statuette de notre dame de bon secours non signée en plâtre/ veritable ailes de papillon/ dorure à l'or fin / peinture acrylique/ résine.

lundi 29 octobre 2018

Opération à coeur ouvert

Je n'avais jamais eu l'occasion auparavant de pratiquer une telle opération.
Ce qui m'y a poussé, c'est l'idée d'être enfin moi même.
De m'accepter telle que je suis:
L'hyper sensible qui fait d'avantage confiance à son coeur qu'à la raison.
Je me suis battue contre moi même, donné trop de crédit aux raisonnements rationnels. 
ça ne m'a pas beaucoup aidée.
J'ai souvent réalisé que mon coeur, mon intuition, mes antennes, avaient vues juste, alors que j'avais volontairement décidé de ne pas m'écouter.
Désormais le monde devra faire avec mon coeur.

Pour ce projet, me voilà donc chirurgienne, pour me créer à nouveau.

J'avais trouvé cette pièce il y a quelques années via internet.
Notre Dame du sacré coeur n'est pas très courante en statue, bien qu'elle le soit énormément dans l'imagerie catholique.


Peut être a t'elle passé un long moment dehors car il semblerait que le plâtre soit très poreux et friable.
En enlevant la peinture, le plâtre s'abîme par endroits et je dois y aller très délicatement, surtout les drapés.


Je ne parviens pas à garder intacte la petite frise en volume qui bordait le drapé alors je décide de tout poncer pour aller jusqu'à la partie plus solide du plâtre.


Et puis il faut passer à l'opération la plus brutale.

Attention, encore une image choquante du net!


Salut toi!


Une petite coupe de cheveux?


Allez on doit aussi pouvoir de débarrasser de ceux là.
Je les avais laissé un  peu pour voir.
Mais je suis sûre que je n'en veux pas maintenant.



Voilà qui est bien plus graphique!


Effaçons ce petit coeur là.


Coupons des petits bouts de doigts.


Le visage sur le torse pour donner l'illusion qu'elle s'ouvre à vous, qu'elle veut laisser percevoir qui elle est.


Un peu de mousse polystyrène pour la base de mon coeur.
Car je dois bien prendre garde que le poids du coeur ne fasse pas basculer la pièce.


Je taille grossièrement.
ça veut dire que je pousse tout un tas de jurons en tentant de ne pas me charcuter la main avec le cutter qui dérape.


Le gros truc au dessus , c'est pour les artères.


Mais finalement je décide de procéder autrement pour les artères.


Je commence à developper quelques formes.


Je recouvre de résine par couches successives.


La première ébauche en résine.


Je commence à réparer ce petit visage.
Là le nez, et plus tard, l'arcade sourcilière et les lèvres.


Voici les doigts qui retrouvent leurs bouts.
J'ai choisi de mettre les doigts sur le visage et non de les replier sur les cotés, afin d'avoir une touche sensuelle.
J'ai finalement coupé le cou pour prendre un parti pris très différent.


La statue étant creuse et légère, je la rempli de sable.


Je perce l'ébauche de coeur et le transperce d'une tige aluminium.
On se croirait presque à la fête foraine, non ?


Je recourbe la partie supérieure qui sera la base d'une artère.


La voici en partie recouverte. 
J'intègre d'autres tiges en aluminium à recouvrir, pour les autres artères.



L'ébauche avance un peu.
Je fais des essais pour voir où je coupe la tige en aluminium, et quelle partie du coeur je mettrais en avant.


J'ai d'avantage développé les artères et modelé celles qui manquaient sur l'arrière.


En fait j'aime bien que le coeur ne soit pas collé sur son cou, sinon ça fait bizarre et on cherche absolument à trouver des yeux au coeur. On ne peut s'empêcher de chercher une ressemblance avec une tête. En laissant le coeur sur la tige volontairement assez haut, j'affirme d'avantage ce coeur comme organe d'étude, tel les représentations anatomiques qu'on peut trouver chez les cardiologues ou en fac de médecine.


Beaucoup de temps pour poncer tout ça minutieusement.


C'est parti pour les petites veines.
D'abord je dessine.


Ensuite je recouvre de résine.


J'affine les détails de chaque partie et je ponce à nouveau.



Je fais la liaison entre le rayonnement et le visage afin de donner une meilleure impression du visage qui tend à sortir de la poitrine.


Je peux désormais fixer la tige du coeur.
Je choisi mon angle préféré.


Ensuite je prends des photos sur une feuille afin que vous puissiez vous concentrer sur la pièce sans le bordel sur mon bureau.
Comme ça vous remarquerez que maintenant j'ai rebouché le cou.


Pour cette dernière étape avant la peinture, j'ai badigeonné la totalité de la statue en plâtre avec de la résine afin de bien solidifier la pièce.



24 heures plus tard, je peux enfin passer mes premières couches d'apprêt.
C'est l'étape magique de la révélation!


J'ai fait faire une petite plaque en laiton que j'ai fixé avec de la résine, mais je n'ai pas pensé à prendre des photos.
Je compte donc sur votre imagination.

Puis, avec les couleurs, je peux enfin résoudre cette addition: