Poursuivons la recette qui mène au pays des bisounours.
Bien passer plusieurs couches de résine et de plâtre synthétique sur l'arc en ciel pour qu'il gonfle et adhère bien sous les pieds, sinon c'est casse gueule comme dirait le forain responsable de l'incontournable TAGADA STICH de la foire de Nantes.
Si vous n'avez pas le temps de vous occuper de l'arc en ciel, vous pouvez aussi le faire fabriquer par des ouvriers chinois intoxiqués aux vapeurs de PVC pour 9000 $ seulement.
Se faire bouffer le doigt sous les regards étonnés de ses petits potes.
Refiler le bébé.
Manger ou être manger?
Tel est la question.
Fixer aussi les p'tites pa-pattes et le petit cu-cul trop mignons.
Relier le tout en imaginant le Bisounours vidé de ses entrailles.
Ne pas trop tirer sur la peau du Bisounours pour garder un coté kawaii.
Trouver un entre deux Kawaii-cruel.
Kawaii pour le premier coup d'oeil, Cruel pour le second.
Commencer à faire pousser des cheveux.
Terminer l'arc en ciel par un ponçage qui nécessite une combinaison spatiale (environ 10,4 milliard de dollar), pour éviter de se retrouver avec de la poussière de résine partout, partout, partout.
Au pire, utiliser une autre combinaison.
Prendre une douche après, quand même.
Aller chez le coiffeur pour se faire mettre des extensions.
Ça tombe bien la poussière de résine vous a niqué vos beaux cheveux.
Ne pas oublier de se coller un petit coeur sur le cul.
Tout peindre en blanc.
Avoir hâte de passer à la peinture mais se raisonner.
D'abord préparer les images de son prochain catalogue, dans l'espoir d'une sortie pour Noël.
Terminer ses images, les yeux rouges et secs de trop de détourages.
Se remettre avec joie à la peinture !