mardi 12 janvier 2016

L'enfance de 2 soeurs

On peut dire que leur enfance ne fut pas parfaite.
En témoigne l'état dans lequel je les ai récupéré.


Mais elles avaient la particularité de provenir du même moule. 2 soeurs quoi.
De tête-en-l'air, elles sont passées à révolutionnaires incomprises.


Ne restons pas sur un malentendu, je leur ai remis la tête sur les épaules.
Mais j'en ai profité pour les incliner légèrement l'une vers l'autre.



L'une est brute. Ses finesses sont évidentes.
L'autre a été surprotégée.
Elle sera plus difficile, il faudra bien gratter pour la découvrir.

Les deux en ont plein le dos.

Je vais les libérer.


Plein les pattes également ?
Je m'en occupe.


J'ai choisi les armes de leur liberté.
Et je les ai mélangé entre elles pour créer un lien plus fort.
Les parties supérieures et les parties inférieures ont été interverties.


Maintenant, elles sont entre-ailes.



On peut dire que chacune à leur manière, ces 2 soeurs sortent du cadre.
Ça tombe bien, j'ai chiné 2 vieux cadres tout abîmés, mais pleins du charme d'une certaine splendeur passée.
J'ai pu les restaurer et faire réapparaître les souvenirs disparus.
J'ai choisi de laisser visible les vieilles craquelures qui marquent le temps.



J'ai repeint le tout.
Et comme dans un conte fantastique, un lapin est apparu.


Et là, les frangines se sont réveillées, ce n'était qu'un rêve.
Les cadres étaient devenus bronze et or.


J'ai fait de mon mieux pour leur tailler des robes sympas.
Je vous rappelle que j'ai voulu être styliste pendant presque tout le collège.
Jean-Paul Gautier, tiens-toi bien.



Résine et pas de vis pour la fixation, et tout ça sous la jupe.
Ah je te bluffe Jean-Paul, hin ?


Voilà ça donne ça. Fini les jupes qui s'envolent.




Les deux soeurs sont un peu abîmées...
Mais une intuition me dit qu'elle vont avoir du nez.


Il y a désormais un petit trou dans leur coeur.
Un petit trou ça peut faire mal.
Mais, celui là, permettra de laisser sortir les larmes, et de se rejoindre.


Je les habille de peinture, l'une choisi le rose, c'est enfantin mais c'est doux, l'autre choisi le bleu, c'est sérieux mais c'est rassurant.

Pour le petit détail microscopique, que l'on peut voir si l'on observe bien, leurs yeux sont des strass noirs. De minuscules brillances éclairent leur regards si on sait bien les prendre...


De velours, j'ai fait leur lit.



J'ai ajouté une deuxième fixation à l'arrière.


Puis peinte. 
Et enfin, l'arrière du cadre est cellée. 



Elles ont hâte de pleurer ensemble.
La petite chainette rouge est là pour ça.


Je la fixe en prenant garde à l'angle de séchage.


Voilà les frangines sont prêtes!
On passe aux photos ?



(pfff y a encore la grosse lourde au milieu)


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