vendredi 25 février 2022

stratégie de combat

 Bien avant que Wonder Mary combatte en armure d'amazone, elle était Sainte vierge et se battait contre un service de livraison défectueux pour arriver jusque chez moi.

Elle perdit ce combat, c'est vrai.

Je vous laisse constater les dommages.


Le temps avait déjà fait des dégâts aussi.
Mais le bras gauche avait pourtant survécu jusque là.
La poste aura eu sa peau.


J'suis même pas vexée et j'accueille l'estropiée avec joie.
Je la gronde juste en lui disant qu'elle aurait pu choisir l'autre bras, ça m'aurait arranger pour ma pièce.

Je commence par le petit décapage habituel.
Je commence par le décapant chimique, puis manuel, avec des outils de dentistes, puis le ponçage, plusieurs fois.





Va falloir réparer tout ça: mettre des tiges en acier dans tout les sens, puis recoller.


Et puis refaire la main. 
ça tombe bien j'avais deja pris l'empreinte d'une main d'un modèle identique (c'est mon modèle préféré celui là faut dire)


Je rempli le moule de plâtre et le pose sur ce qui reste de la main actuelle.


Puis j'ajuste avec de la pâte en résine epoxy.


Je décape et ponce également.


Ensuite je prends 3 fils de laitons que j'accroche sur mes étagères et je m'éloigne jusqu'à ce que les fils soient suffisamment tendus et je tourne pendant assez longtemps en prenant garde de ne pas lâcher soudainement pour pas que ça me vrille au visage.
Quand je peux lâcher sans que les fils se défassent alors c'est bon, c'est suffisamment serré, j'ai ma cordelette en laiton! 
Mon lasso de la vérité quoi! 
wouhou!
J'en ai toujours rêvé !


Je commence à le faire danser pour lui donner sa forme.


Encore un dernier ponçage fin et on est bon.



Maintenant faut s'occuper de cette main gauche.


Les broches en acier donne une meilleure garantie de stabilité dans le temps. Je ne me fie jamais à la colle entièrement.


Je commence à faire des repères au crayon pour décider ce que je sculpte directement dans le plâtre et ce que je modèle en résine par superposition.


Je commence à modifier les drapés.
Et j'harmonise la partie recollée avec résine et ponçage.




J'ouvre d'avantage le voile pour laisser apparaitre plus de poitrine.


Je ponce ma base.


Je trace à nouveau des repères, en gardant toujours près de moi les photos de Gal Gadot en costume de Wonder woman 84.
J'adore cette actrice.
Quelle bonheur de travailler avec elle. 


Pour qu'elle puisse empoigner le lasso je dois modifier la main.
Et pour qu'on puisse apercevoir ses bracelets de soumission, je remonte le voile.



Je commence à sculpter la ceinture et les muscles abdominaux.


Je perce le socle qui permettra ultérieurement au lasso de vérité d'être solidement fixé.
Transformer la queue du serpent en lasso de vérité, c'est l'astuce que j'ai trouvé pour que le lasso soit solidement attaché à la pièce et par la même occasion nous avons ce formidable écho entre lasso de vérité et serpent qui s'empare de la pomme de l'arbre de la connaissance. 
En associant la connaissance à la vérité, j'introduis tout un débat philosophique.
Et si vous aimez ça, je vous invite à lire ce texte, trouvé pour vous, sur 

Le désir, la vérité et la connaissance : la volonté de savoir et la volonté de vérité chez Foucault

dont je retiens cet extrait qui résonne chez moi particulièrement.

"Dans le résumé de son cours, Foucault écrit :

Chez Nietzsche, la connaissance est un effet illusoire de l’affirmation frauduleuse de vérité : la volonté qui les porte l’une et l’autre a ce double caractère : (1) d’être non pas du tout volonté de connaître, mais volonté de puissance ; (2) de fonder entre connaissance et vérité un rapport de cruauté réciproque et de destruction."




Je perce le socle pour pouvoir remplir la statue creuse.


Les seins arrivent!
La reconstruction du voile aussi.



L'aigle du bustier commence à apparaitre et n'ayant pas assez de matière pour monter ma ceinture je décide finalement de l'enlever pour la modeler en résine en superposition.



Ce sont les premières couches qui servent de base de travail.
Elles seront sculptées par la suite.


Maintenant c'est le tour des bandages en cuir.




Je rajoute une couche de matière pour la retailler plus tard.
J'adapte la jupe à la ceinture.




J'ai également posé une couche de résine pour la tiare et le bracelet de soumission visible.
Je fais mes repères et commence à sculpter la résine durcie.






Je modifie encore un peu la poitrine et je lui fait pousser des cheveux.



J'incruste un strass en cristal Aurore Boréale Swarovski.
Il change de couleur suivant l'angle et la lumière.


Je peux fixer définitivement le lasso en trois point :
 le socle (queue du serpent), la main et le dos.
Puis je cache les traces de fixations en harmonisant la résine avec la pièce.





Je réalise une base en plâtre avec une vis de charpentier pour surélever la pièce.


Je bourre la pièce de papier bien serré puis de résine en laissant un trou pour insérer la vis.



L'ensemble étant maintenant collé je peux travailler autour ma forme.



J'ai choisi un petit escalier pour le coté art déco qui va si bien à Wonder Woman, et pour la position de pouvoir que cela renforce.



Je commence à lui refermer les doigts les le lasso.



Je ponce, modifie et égalise les petites marches.


Je sculpte le serpent pour faire le lien entre la corde et les écailles stylisées.


Je modifie et ajuste les doigts plusieurs fois.


ça y est mon serpent se transforme!




Je sculpte les rainures dans la résine et le plâtre pour les effet de l'armure.


Un dernier temps d'observation.
Je crois que je n'ai rien oublié.



alors c'est parti pour la peinture!
D'abord la base d'accroche.
Mon dieu ces seins sont merveilleux, je les adore.



Pendant la peinture le serpent me supplie d'embellir son regard.
Un petit strass conique ancien couleur émeraude traine dans mes tiroirs.
C'est parfait.


L'ocre et le gris c'est pour soutenir la peinture or et argent avant la pose de feuille d'Or 24 Carats et feuilles d'argent 925.

J'essaie désormais d'éviter d'utiliser du vernis résine car ça me rend malade.
J'ai remarqué que les jours où j'en utilisais, les nuits qui suivent je fais des "sursauts de sommeil" en salve pendant des heures. Ce qui est tout a fait horrible et fatiguant car le corps décharge une dose d'adrénaline à chaque sursaut et je peux en faire des dizaines à la suite.
Quand je n'utilise pas de vernis résine, plus de problème!

C'est pourquoi j'ai du trouver une solution pour l'armure dont je voulais le rouge très glossy.
Je remercie mon père d'avoir expérimenté tout un tas de peinture à maquettes lorsqu'il rénovait sa collection de petites voitures.
ça m'a permis de trouver une game de peinture extrêmement brillante sans besoin d'ajout de vernis epoxy.

Ce rouge là, c'est un buste de guerrière amazone mais c'est aussi une petite voiture rouge toute bien restaurée, dans la collection de mon père.



Son maquillage a été inspiré par un tuto maquillage trouvé sur YouTube. 
Je vous le partage pour que vous puissiez briller à votre prochaine soirée.
Pensez à apporter votre lasso pour plus d'effet!



Je voudrais remercier Sandra, qui ma fait confiance pour ce projet Wonder woman que j'ai voulu orienté vars l'amazone guerrière développé dans les films de 2017 et 2020 avec Gal Gadot.
La sainte vierge associée à la Wonder Woman façon comics d'origine des années 40/50 aurait été la plus évidente. Mais en réalité elle existe déjà en plusieurs versions sur le web. C'est une association qui a été souvent faite. Bien entendu j'y ai pensé rapidement quand j'ai commencé mon travail sur la sainte vierge. Mais après quelques vérifications sur le web, j'en ai trouvé, alors ça m'a découragé. 
Si c'est déjà fait pourquoi le refaire?
C'est finalement l'enthousiasme de Sandra qui me poussa à y réfléchir de nouveau, me laissant carte blanche sur mon interprétation.
C'est pourquoi je me suis dirigé d'avantage vers l'armure et la position de pouvoir.
L'empowerment est mon crédo.





En parlant de Sandra, curieusement j'ai développé une obsession pour la Chanteuse des années 80 Sandra pendant la réalisation de cette pièce. 
Je me suis rappelée à quelle point elle m'avait fascinée quand j'étais petite à Traver son titre "Maria Magdelena" dont j'admirais la pochette du 45 tours sans fin. 
Alors, ça m'a repris et je me suis mise à écouter toute sa discographie en boucle pendant 2 mois. J'ai aussi lu tout un tas d'articles sur elle.
Je crois que j'avais besoin de ressentir cette énergie d'admiration et de fascination obsessionnelle pour créer cette pièce. 
Maintenant que la pièce est terminée, ce besoin m'a quitté. 
Pendant 2 mois j'avais chiné tous ses vinyls en brocante et disquaires. 
Je me retrouve avec une quantité de 45 tours de Sandra sur les bras. 
C'est drôle!


 








Aucun commentaire: